Un essoufflement, une fatigue plus rapide et une diminution des capacités physiques figurent parmi les symptômes précoces d'une hypertension pulmonaire. Découvrez les tenants et les aboutissants de cette maladie chronique.
26.09.2023
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L’hypertension pulmonaire (HP) est une élévation pathologique et chronique de la pression sanguine dans les vaisseaux pulmonaires, qui peut entraîner une limitation très importante des capacités physiques. Du fait de ses symptômes peu spécifiques, il est souvent difficile de reconnaître une hypertension pulmonaire. Or, en l’absence de traitement, elle peut être mortelle.
Le diagnostic de l’hypertension pulmonaire n’est pas simple
Initialement, les symptômes sont pour la plupart légers et peuvent évoquer d’autres maladies, notamment l’asthme, la bronchite ou le syndrome de fatigue chronique. C’est pourquoi il s’écoule en moyenne jusqu’à 2,5 ans avant qu’un diagnostic ne soit posé. Les patients perdent ainsi un temps précieux alors qu’ils auraient pu recevoir un traitement efficace plus tôt.
Les premiers symptômes de l’hypertension pulmonaire peuvent inclure:
essoufflement à l’effort, p. ex. en montant une côte ou des escaliers;
fatigabilité accrue;
sensation d’oppression dans la poitrine;
palpitations, accélération des battements cardiaques;
vertiges en cas d’effort physique intense;
capacités physiques réduites.
Au stade avancé, les symptômes suivants peuvent apparaître:
signes d’une diminution de la puissance d’éjection du ventricule gauche, tels que rétention d’eau dans les jambes (œdème) et obstruction des veines du cou;
fortes douleurs dans la poitrine, similaires à celles ressenties lors un infarctus du myocarde;
bleuissement des lèvres, signe d’une réduction de l’apport d’oxygène à l’organisme, causé par des valeurs de la pression artérielle basse ou en baisse.
Le traitement de l’hypertension artérielle nécessite la prise en charge par une équipe de spécialistes
Seuls des spécialistes très expérimentés sont en mesure de traiter l’hypertension pulmonaire car le traitement est complexe et doit être adapté en fonction de l’anamnèse et des symptômes de chaque patient. Il est donc important que les personnes souffrant d’hypertension pulmonaire soient traitées dans un centre spécialisé dans le domaine.
En Suisse, il existe plusieurs centres spécialisés dans l’hypertension pulmonaire, dits «centres d’HTTP»
Dans les centres HTTP, des experts de diverses spécialités médicales collaborent de manière interdisciplinaire afin de permettre aux patients souffrant d’hypertension pulmonaire de bénéficier d’un traitement qui leur offrira une qualité de vie optimale. Ces spécialistes savent en effet reconnaître, diagnostiquer et traiter l’hypertension pulmonaire. Les centres d’HTTP sont par ailleurs équipés pour la prise en charge des urgences et offrent un soutien 24 h/24 aux personnes concernées.
Plus l’hypertension pulmonaire est diagnostiquée et traitée rapidement, plus un patient pourra voir sa qualité de vie s’améliorer. Par le biais de notre engagement, nous souhaitons contribuer à faire connaître et à promouvoir le diagnostic précoce de cette maladie.
La Société Suisse pour l’Hypertension Pulmonaire SSHP réunit des experts en la matière qui se tiennent à disposition des professionnels de santé et des patients.
Connaissez-vous les maladies que la vaccination peut aider à prévenir? Vous pouvez en savoir plus ici.
12.07.2023
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Les vaccins peuvent nous protéger contre des maladies en ce sens qu’ils rendent notre corps immun d’une manière intelligente: ils permettent à notre organisme de reconnaitre des substances comme étant une infection comme par exemple, un virus ou des composants d’une bactérie. Cela incite le système immunitaire à produire des anticorps et à activer une mémoire immunitaire protégeant le corps lorsqu’il est confronté à l’infection réelle. Cette immunité acquise après la vaccination peut être maintenue pendant des années, des décennies, voire même pour la vie.
L’aperçu suivant montre quelques maladies et infections qui peuvent être évitées grâce aux vaccins (Etat: juin 2023)
01.
Papillomavirus humains
Les papillomavirus humains (HPV) sont largement répandus. Jusqu’à présent, 200 types du virus ont été recensés. On distingue les types de HPV à haut risque et à faible risque. Ces derniers peuvent provoquer des verrues génitales chez les femmes et les hommes. Il s’agit de modifications cutanées (papules) sans danger, mais assez disgracieuses et désagréables, apparaissant sur les parties génitales. Les types à haut risque peuvent provoquer certains cancers chez les femmes et chez les hommes, comme le cancer du col de l’utérus ou le cancer du vagin, du pénis, de l’anus et du larynx.
02.
Hépatite B
L’hépatite B est une inflammation du foie (ictère, jaunisse) provoquée par une infection par le virus de l’hépatite B (VHB). La transmission du virus se fait par contact avec du sang ou des liquides corporels issus d’une personne infectée (par exemple, lors de rapports sexuels). L’hépatite B est hautement contagieuse. L’infection est considérée comme étant chronique lorsque les virus sont décelables plus de six mois dans le sang. L’OMS estime qu’au niveau mondial, deux milliards de personnes sont infectées par le virus de l’hépatite B (VHB). Parmi elles, 257 millions ont une maladie chronique et plus de 880’000 décèdent chaque année de ses suites. En Suisse, environ 44’000 personnes vivent avec une hépatite B.
03.
Maladie invasive à pneumocoque (MIP)
Une MIP est causée par la bactérie Streptococcus pneumoniae, connue aussi sous le nom de pneumocoque. Les maladies à pneumocoques surviennent dans le monde entier sous forme sporadiques, les flambées sont rares. Chaque année, elles touchent plusieurs millions de personnes et plus d’un million en meurent, beaucoup malgré un traitement antibiotique administré à temps. Chez les enfants en-dessous de 2 ans, les personnes âgées de plus de 65 ans de même que chez les personnes de toutes les classes d’âge souffrant de maladies chroniques telles qu’une affection cardiaque ou pulmonaire chronique, la charge de morbidité est particulièrement élevée. En Suisse, on recense environ 1000 cas sévères de maladies à pneumocoques par année, se manifestant le plus souvent sous forme de pneumonie, plus rarement par un empoisonnement du sang ou une méningite. Les personnes les plus touchées sont les enfants de moins de 2 ans et les personnes de plus de 65 ans. Près de 100 malades décèdent chaque année, dont environ 80% sont âgés de plus de 65 ans.
04.
Varicelle
Avec la varicelle, il s’agit d’une maladie infectieuse causée par le virus varicelle-zona (appelé VZV, pour varicella-zoster virus) hautement contagieux. Le virus déclenche une éruption vésiculeuse, des démangeaisons, de la fatigue et de la fièvre. La varicelle survient durant l’enfance mais tout un chacun n’ayant encore jamais eu la varicelle peut la contracter plus tard.
05.
Rougeole
Avec la rougeole, il s’agit d’une infection virale hautement contagieuse qui peut survenir à tout âge. Elle se manifeste par de la fièvre, de la fatigue, des douleurs abdominales, une photosensibilité excessive, une inflammation de la muqueuse buccale, et s’accompagne souvent de toux, de rhume et de maux de gorge. Les cas ne présentant pas de complications guérissent assez rapidement en n’occasionnant aucune séquelle durable. Il existe toutefois un risque de complications telles qu’une encéphalite (1 cas sur 1’000), une pneumonie (10 à 60 cas sur 1’000) ou une otite (inflammation de l’oreille moyenne). Parfois, les complications de la rougeole amènent à la mort.
06.
Oreillons
Avec les oreillons, il s’agit d’une maladie contagieuse causée par un virus. Au début de la maladie, des céphalées, un malaise et de la fièvre font partie des symptômes suivis par un gonflement caractéristique des glandes salivaires. En général, les oreillons sont une maladie infantile bénigne qui concerne avant tout les enfants entre cinq et neuf ans. Néanmoins, des adultes peuvent aussi contracter les oreillons, ce qui peut être lié à des complications sévères.
07.
Rubéole
Avec la rubéole, il s’agit d’une infection virale contagieuse qui se caractérise, en général, par une évolution légère de la maladie qui peut survenir surtout durant l’enfance et l’adolescence. En principe, alors que la maladie progresse modérément chez les enfants, elle peut avoir des conséquences particulièrement sérieuses pour les femmes enceintes et conduire au décès du fœtus ou à des malformations congénitales connues sous le nom d’embryopathies rubéoleuses. Le virus de la rubéole se transmet par des gouttelettes expulsées par des personnes infectées lorsqu’elles éternuent ou elles toussent. L’homme est l’unique hôte connu du virus.
Dr. Maurice Hilleman: «Le père des vaccins modernes»
25.05.2023
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Le domaine des vaccins appartient à l’histoire de MSD et il est étroitement lié au Dr Maurice Ralph Hilleman (1919-2005), le père de la science moderne des vaccins. Durant sa carrière de près de 30 ans chez MSD, il a développé plus de 40 vaccins pour les hommes et les animaux. Cet héritage se poursuit aujourd’hui grâce à nos recherches engagées.
L’histoire des vaccins modernes a débuté en 1796 lorsque le Dr Edward Jenner a vacciné James Phipps âgé alors de 8 ans avec la variole de la vache (vaccine) pour le protéger de la variole. Jenner a utilisé le terme «vaccination» (immunisation), tiré du latin «vacca» qui signifie «vache». Effectivement, on sait depuis des siècles qu’après leur guérison, certaines maladies ne peuvent plus jamais infecter les personnes. La variole a été la première maladie que l’on a voulu empêcher grâce à une vaccination ciblée avec une substance infectée.
Huit décennies après que le Dr Jenner ait publié ses résultats, Louis Pasteur a développé le premier vaccin basé sur une bactérie atténuée. Le procédé d’atténuation d’une bactérie ou d’un virus dans un vaccin fait en sorte qu’il est peu probable que ce dernier soit la cause d’une maladie. Cependant, il déclenche une réponse immunitaire similaire à celle provoquée par l’infection naturelle. Bien des décennies se sont écoulées jusqu’à ce que des progrès dans les connaissances de base et la recherche aient permis aux scientifiques de bien comprendre les virus de telle manière qu’avec le développement des vaccins, ils ont pu débuter la protection contre des maladies virales.
DR. MAURICE HILLEMAN
Jonas Salk et Albert Sabin font partie des scientifiques qui ont fait de grands progrès dans la lutte contre les maladies virales. Le Dr Maurice Hilleman qui a dirigé le département de biologie virale et cellulaire de MSD de 1956 à 1984 a également fait partie de ce groupe prestigieux de pionniers dans le domaine de la vaccination. L’engagement passionné du Dr Hilleman qui a contribué au développement de plus de quarante vaccins est encore aujourd’hui une source d’inspiration pour les scientifiques dans les laboratoires de recherche médicale.
Maurice Hilleman a grandi dans une ferme dans le Montana. La vie dure a été une base solide de son parcours ultérieur. «Si tu grandis dans une ferme, tu acquiers une grande culture générale» a-t-il affirmé plus tard. Après ses études à l’Université de Chicago couronnées par un doctorat en microbiologie et en chimie, le Dr Hilleman a décidé de travailler pour l’industrie pharmaceutique plutôt que pour la science.
Malgré ses prestations extraordinaires, entre autres dans le développement de plus de 40 vaccins pour les hommes et les animaux, le nom du Dr Maurice Hilleman reste inconnu dans le public et dans la presse. Son influence sur la santé, publique est pourtant incontestable.
«Depuis Pasteur, il a fait plus pour la médecine préventive que toute autre personne.»
Dale C. Smith
Historien-chef de l’Uniformed Services University of the Health Sciences, Bethesda, MD
«Il voulait créer quelque chose d’utile et lui trouver une application clinique. Grâce à son ingéniosité, il a été en mesure de développer des vaccins et de les reproduire de manière fiable. Il a été responsable de tous les aspects – depuis la recherche jusqu’à l’introduction sur le marché.»
Paul Offit
Directeur du département des maladies infectieuses, Hôpital des enfants de Philadelphie et biographe du Dr Hilleman
En 1988, le Président Ronald Reagan a décerné la National Medal of Science au Dr Hilleman. En 1997, il a été honoré avec l’Albert B. Sabin Gold Medal Award. Le Dr Anthony Fauci, Directeur du National Institute of Allergy and Infectious Diseases a dit du Dr Hilleman qu’il était l’un des véritables géants de la science, de la médecine et de la santé publique du 20e siècle.
Ce qu’il faut savoir sur le cancer et le biomarqueur MSI-H/dMMR
Les patients cancéreux ont besoin d’un traitement qui est le plus adapté à leur maladie spécifique. Les biomarqueurs, les caractéristiques biologiques, qui peuvent être mesurés dans le sang ou dans des échantillons de tissus, constituent une aide. MSI-h/dMMR est un biomarqueur.
19.12.2022
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Le cancer n’est pas seulement une maladie. Il existe de nombreux types de cancer et la maladie peut apparaître partout dans le corps. Elle survient lorsque des cellules saines se développent de manière incontrôlée: Elles deviennent des cellules cancéreuses et détruisent les tissus sains. Les cellules cancéreuses peuvent se propager, se détacher de l’endroit où elles sont constituées et contaminer d’autres zones du corps (métastases). Les patients cancéreux ont besoin d’un traitement qui est le plus adapté à leur maladie spécifique. Les biomarqueurs, les caractéristiques biologiques, qui peuvent être mesurés dans le sang ou dans des échantillons de tissus, constituent une aide. MSI-h/dMMR est un biomarqueur.
Le cancer est la deuxième cause de décès la plus fréquente dans le monde
43’500
En Suisse, près de 43’500 personnes par an sont diagnostiquées avec un cancer, environ 17’200 en décèdent, et 67% sont encore en vie 5 ans après le diagnostic.
19’000’000
En 2020, plus de 19 millions de personnes dans le monde ont reçu un diagnostic de cancer. Près de 10 millions de personnes en sont décédées.
Que se passe-t-il dans le corps lorsqu’un cancer survient?
Toutes les cellules de notre corps doivent remplir certaines tâches. Les cellules normales se divisent de manière ordonnée. Elles meurent lorsqu’elles sont usées ou endommagées et que de nouvelles cellules les remplacent. En cas de cancer, les cellules se divisent de manière incontrôlée et remplacent les cellules normales. Cela entraîne des troubles dans la partie du corps dans laquelle le cancer est apparu. Les cellules cancéreuses peuvent également se propager dans d’autres parties du corps. La plupart des types de cancers forment des nodules, également appelés tumeurs.
Comment se différencient les cancers
Certains types de cancer se développent et se propagent rapidement. D’autres se développent plus lentement. Ils répondent également de différentes manières à un traitement. Ainsi, certains types de cancer peuvent être traités efficacement par une intervention chirurgicale tandis que d’autres nécessitent des médicaments, comme la chimiothérapie, l’immunothérapie ou une association de différents traitements. Souvent, plus d’un traitement est utilisé.
Le rôle des biomarqueurs dans le traitement du cancer
Les biomarqueurs sont des caractéristiques biologiques qui peuvent être mesurées dans le sang ou dans des échantillons de tissus. Ils aident à mieux comprendre un cancer et peuvent fournir des indications sur le choix de l’option thérapeutique. Il existe différents biomarqueurs, MSI-H/dMMR en est un.
MSI-H signifie «High levels of MicroSatellite Instability», en français «instabilité microsatellitaire élevée». La MSI est une modification dans des séquences d’ADN courtes et répétitives (microsatellites) qui sont souvent présentes dans les cellules tumorales de différents types de cancer. Les cellules cancéreuses MSI-H ne peuvent pas corriger les erreurs qui surviennent pendant la réplication de l’ADN.
dMMR signifie «deficient mismatch repair», ce qui signifie en français «système de réparation de l’ADN défectueux». Normalement, le système de réparation de l’ADN intervient lorsqu’il identifie des erreurs et répare ces modifications cellulaires. Si ce système ne fonctionne pas, on parle d’un système de réparation de l’ADN défectueux (dMMR). Un système dMMR défectueux peut entraîner une instabilité microsatellitaire (MSI).
Les tumeurs présentant une instabilité microsatellitaire élevée répondent souvent mieux à certains traitements. Une analyse des biomarqueurs MSI peut contribuer à identifier les patients qui peuvent répondre à un tel traitement.
Comment fonctionne une analyse des biomarqueurs MSI-H/dMMR
Chaque cancer est différent. Afin de mettre en place un plan de traitement adapté à un patient, le médecin peut ordonner des analyses biologiques. Ces analyses servent à examiner la tumeur à l’aide de différents biomarqueurs, dont MSI-H/dMMR.
Un échantillon de tissu (biopsie) de la tumeur sera prélevé et le médecin ordonnera l’analyse.
Le médecin reçoit généralement les résultats après 2 à 10 jours.
Le médecin et le patient discutent des possibilités de traitement sur la base des résultats et décident quel traitement semble le plus approprié.
La recherche sur les biomarqueurs a réalisé jusqu’à présent des progrès significatifs, offrant aux patients cancéreux de nouvelles options thérapeutiques.